Chère Maman Nebbia,
Comme promis, je t'envoie une carte postale de mon dernier voyage.
Au début, on a traversé une jolie région verte et bleue,

avant d'apercevoir de très loin le lieu de notre destination : presqu' une île.

On n'était pas tout seuls; on entendait parler japonais, anglais, et même italien.

Mais on était les seuls à avoir pris nos bottes (enfin pas moi, car tu sais bien que je suis auto-nettoyante !)

Alors on a fait le tour de ce Mont, posé sur le sable,

comme dans un désert.

La mer, on ne l'entendait pas,

et surtout, on ne la voyait pas !

Et là, tu vas rire, la mer, on la sentait !!!

Ça sentait l'eau ! la vase ! les oiseaux !! Ah ! Quel charmant pays !

On a couru, couru ( enfin, surtout moi !) et on n'a pas été pris, ni par les sables mouvants,

ni par le cheval au galop !

Après, on est rentrés dans le village, et ça sentait drôlement bon !

On a traversé des labyrinthes, des cachots et des oubliettes.

Mais il y avait aussi des vraies maisons avec de tout petits jardins magnifiques.

Plus on montait, plus on entendait les prières des moines emportées par le vent jusqu'au ciel. Laudes du matin, Messe à midi, Vêpres le soir...

Et soudain, on l'a vu, tout en haut du clocher: Saint Michel. Veillant sur ce joyau depuis 1300 ans, un ange.

Moi, je n'ai pas pu rentrer dans l'église, parce qu'il paraît que je n'ai pas d'âme...

Pourtant, je repartirai étourdie par la force de ce lieu envoûtant.

Mais peut-être est-ce le vent ?

Carezze a tutti la famiglia,
Arkann